mercredi 6 mai 2020

6 mai 2020 Blog pcf littoral
"Habituellement " on compte 50 000 faillites dans une année en France. Généralement des autoentrepreneurs et TPE récentes qui n'ont pas tenu dans la durée à cause de la crise.  Le coronavirus risque de changer l'échelle. La France compte 3 millions de TPE  dont plus de la moitié n'ont pas de salarié, et 140 000 PME . C'est dire l'importance stratégique du secteur.   Macron a été très clair à la télé: "Aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite."
 Mais ce général en chef  est mal obéi de ses subalternes.  Bruno Le Maire à l'Assemblée Nationale qu'il est difficile d'abuser a déclaré  "Il faut être lucide sur le fait qu'une fois que le choc aura été absorbé il y a un risque de multiplication des faillites." Ce n'est pas la même chose.
    Par ailleurs le principe du libéralisme est de reporter sur les banques privées (et non l'Etat)  la dette publique et privée.  Et 12 %   des demandes des TPE-PME sont refusées sans examen par les banques malgré  la garantie de l'Etat qui endosse les risques à leur place! (Le chiffre  rose bonbon  de Bercy  est de 2,5 %). Le syndicat des indépendants déclare que  sur les 52 % d'entreprises ayant sollicité un prêt garanti par l'Etat 58% restent sans réponse, dont 30 % depuis plus de 12 jours. Les banques se hâtent avec lenteur.
L'Assemblée Nationale vient  heureusement d' introduire la possibilité pour  TPE et PME d'obtenir auprès de l'Etat  des prêts participatifs de longue durée remboursables  après tous les autres prêts, comptabilisés comme fonds propres  et non comme dettes. (il faut un décret pour appliquer). Cela signifie (si cela entre en application ) l'obligation pour les banques privées de prêter puisque les entreprises entreraient ce prêt participatif dans  leur tiroir caisse comme un bénéfice supprimant ou atténuant leur déficit.
   Mais une autre évidence émerge : la France manque cruellement d'une banque nationale protégeant les petites entreprises, qui ont la particularité de ne pas être délocalisables  et d'avoir de gros besoins de main d’œuvre mais manquent d'amortisseurs quand elles sont en difficulté. C'est cela qu'il faut demander pour l'Après.

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