Et pendant ce temps, à Kiev (N° 18), par Alekseï Netchaev, politologue
Merci Marianne pour ce magnifique effort de traduction et pas seulement puisque trouver les textes qui apportent sans caricature et en faisant simplement “contrepoids” à ce que la propagande de nos médias et de nos politiciens déversent sur nous. Ce texte est un véritable apport qui avec l’ironie russe remet les pendules à l’heure y compris sur MACRON, notre “chef de guerre”… A propos de l’illustration nul n’oserait comparer Napoléon à Biden, Macron et les autres sinon les bulletins de plus en plus triomphants de nos médias mais pour eux ils sont plutôt sous le soleil d’Austerlitz joué par Zelenski… Qui n’arrête pas de nous tancer en nous reprochant de ne pas foncer dans le tas… (note de danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
https://vz.ru/opinions/2022/3/30/1151096.html
1) Les habitants de Kiev discutent bien sûr des résultats des
pourparlers d’Istanbul. Certains ont perçu l’annonce par Moscou d’une
“réduction radicale de l’activité militaire” avec joie et soulagement.
D’autres, au contraire, étaient moralement prêts à la prise d’assaut la
ville. C’est pourquoi ils perçoivent l’éventuel retrait des troupes
russes comme une démarche douteuse. Toutefois, les premiers et les
seconds sont minoritaires.
Le point de vue le plus populaire est
que les négociations ne donneront pas le résultat escompté. Parce que
les exigences déclarées de Moscou ne coïncident pas avec celles de
l’équipe de Zelensky. Cela a été confirmé personnellement par Zelensky
lors d’une allocution télévisée du soir, dans laquelle il a notamment
abordé le thème de la “préservation de l’intégrité territoriale de
l’Ukraine”.
Deuxièmement, les Kiéviens qui réfléchissent sont
déroutés par la liste des “pays garants” de la sécurité de l’Ukraine. Et
ça les perturbe à juste raison. Il y a suffisamment de contradictions
entre ces pays. Même maintenant, ils ne forment pas un front uni.
Troisièmement,
dans la soirée, on a appris que même la Maison Blanche n’est pas prête à
parler “concrètement” de donner des garanties à l’Ukraine. Ainsi, les
exigences de Zelensky ne sont pas soutenues même par ceux que Zelensky
lui-même considère comme ses alliés.
En outre, les propos de M. Zelensky sur la nécessité de prendre toutes les décisions par référendum surprennent les responsables ukrainiens de la CEC (Commission électorale centrale).
” Comment imagine-t-il l’organisation et le déroulement du vote dans les conditions actuelles ? “. Dans quel délai et dans quel ordre la base juridique du référendum sera-t-elle fournie ? Qui participera au vote dans des conditions où environ 4 millions d’Ukrainiens se trouvent en Russie et 4 autres millions en Europe ? Même à Kiev, le nombre d’électeurs a diminué de moitié. Et que fera-t-il si le peuple ne soutient pas les décisions proposées ?” s’est demandé un fonctionnaire ukrainien de la CEC au cours d’une conversation.
2) Il est intéressant de noter que l’opposition a une attitude négative à l’égard du processus de négociation. Petro Porochenko a notamment exigé qu'”une session à huis clos de la Rada soit organisée dès que possible et que les députés soient informés de la position de départ de ces négociations”. Autrement dit, la victoire, que l’officialité ukrainienne a diffusée à longueur de journée, risque de se transformer en “zrada” [défaite, trahison, en ukrainien dans le texte, NdT] annoncée par l’opposition.
3) En ce qui concerne la situation d’un point de vue militaire, l’état-major de l’AFU et le ministère de l’Intérieur admettent qu’il n’y a pas eu de changements significatifs dans la direction de Kiev. Les cartes des territoires contrôlés et des raids aériens sont pratiquement inchangées, et l’intensité des combats correspond au niveau d’il y a une semaine. Cela est également confirmé par les déclarations du ministère russe de la défense du 25 mars, selon lesquelles un assaut sur Kiev n’était pas prévu et le blocus de la ville était nécessaire pour entraver les forces de l’AFU et concentrer le principal poing de frappe dans le Donbas.
Toutefois, le Pentagone estime que la Russie ne déplace qu’un petit nombre de troupes loin de Kiev. “C’est un redéploiement, pas une retraite. Nous devons attendre une grande offensive dans d’autres parties de l’Ukraine. La menace qui pèse sur Kiev n’a pas disparu”, déclare John Kirby, porte-parole du Pentagone. Je ne vois aucune raison de le contredire.
Contour extérieur
1) Macron a encore appelé le Kremlin. Il a déclaré qu’il n’était pas prêt à acheter du gaz pour les roubles. En réponse, il a entendu que la France ne pourrait pas mener d’opération humanitaire à Marioupol. Étant donné le mécontentement des Français face à la hausse des prix du carburant et l’échec de l’opération de relations publiques sur Marioupol – cela ne sera pas bon pour la campagne électorale de Macron.
2) Le Washington Post rapporte que l’AFU installe des postes de tir dans des bâtiments résidentiels et des quartiers, utilisant des citoyens ukrainiens comme boucliers humains. Zelensky imposera-t-il des sanctions au Washington Post après de telles publications ? La question est rhétorique.
3) Le président de la Finlande a discuté avec le secrétaire général de l’OTAN des principes d’admission de nouveaux pays dans l’alliance. Comme le montre la pratique, ces principes sont bien connus depuis août 2008. Ils ont ensuite été confirmés en 2022. Niiniste était auparavant considéré comme un politicien sage et équilibré. Peut-être qu’il reviendra à la raison !
Source : Canal Telegram d’Alexei Nechaev**
(°)Mais qu'attendent les médias "libres" pour cesser leur bourrage de crâne, et donner enfin de vraies informations, autres que celles dictées par le sénile américain ?
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