David et Goliath
L'élection présidentielle a fait apparaître, à partir du constat des votes utiles qui ont propulsé trois poids lourds aux portes du pouvoir, l'énorme attaque contre la liberté d'opinion dans notre pays. Il y aurait les gros qu'il faudrait honorer et les petits qu'il faudrait ignorer voire haïr parce qu'ils fausseraient le jeu des rôles dominateurs et sans partage que se réservent les gros.
La 5e République a favorisé l'étouffement de tout ce qui vit en dehors du chemin imposé par les populismes en vogue. Ils agissent aujourd'hui pour faire régner non pas un État de droit mais un droit de cuissage de l'État au service du moins disant social, laissant dans le fossé toutes celles et ceux qui rêvent d'un véritable autre monde de justice et de liberté. Le règne des éléphants a changé de costume, mais ce sont toujours des éléphants.
C'est dans ce contexte malsain qu'on va nous imposer le choix entre deux versions de la contrainte antidémocratique. La première, nous la connaissons. C'est la dictature du capital, relayée directement par un de ses banquiers guerriers. L'autre nous ne la connaissons pas au pouvoir, mais elle est l'expression d'un fascisme à la française inspiré par ceux qui ont fait la France de la collaboration avec les nazis.
Nous savons nous battre contre la première. Nous savons aussi que, si la seconde gagne, un climat de guerre civile s'instaurera en n'étant pas du tout sûr de la gagner vu que l'État sera mis au service d'une répression féroce, légitimée par les élections, contre les forces démocratiques. Le choix est douloureux et je ne sous estime pas le dégoût que cela provoque. Je laisse à chacun la responsabilité de ce qu'il fera et ne veut pas polémiquer par des leçons de morale comme certains me le font en permanence.
En revanche, il est hors de question de me soumettre au diktat de ceux qui veulent éliminer le courant de pensée communiste sous le prétexte illusoire d'une urgence qui, dans un autre sens, aurait permis à Macron de se faire élire haut la main et continuer son sale boulot de nettoyage antisocial, le rapport de force entre les forces de gauche étant malheureusement très défavorable, le total des voix de droite et d'extrême droite étant d'environ 70 % et celui des gauches de 30 %.
La gauche a besoin de réveiller l'épanouissement de ses diversités, pas la contrainte, l'injonction et la haine d'un courant populiste qui veut dominer les autres avec arrogance et paternalisme d'un côté, insultes et mépris de l'autre exprimés en boucle sur les réseaux et dans les médias.
Les Jours Heureux, pour moi, c'est la possibilité pour chaque citoyen de vivre dans le respect des autres avec sur le plan social et culturel, la possibilité de vivre dignement, tout simplement. Les communistes ont présenté ce programme qui s'attaque concrètement et sans ambiguïté à la dictature des riches. Ils ont bien l'intention de ne pas l'abandonner sous le prétexte de la panique ambiante.
L'esprit de résistance, c'est ça. Ne jamais céder quand la peur invite à servir Goliath permet de ménager les conditions d'un avenir sorti de l'ombre dans laquelle les haines nous invitent à rester. Nous sommes les enfants de David, toujours auprès de ceux qui ne se laisseront jamais écraser par les règles d'un système qui nous mène à la négation de la liberté d'opinion et au règne de l'intolérance.
Yvon Huet blog TC pcf 66
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