PRÉSIDENTIELLE-SECOND TOUR : le point de vue de Régis de Castelnau
Le 24 avril prochain, pourra devenir une date très importante : celle où il a été possible de casser la dynamique néolibérale sans frein qui démolit notre pays et maltraite son peuple. Oh bien sûr, le 25 avril ne sera pas un lendemain qui chante, mais verra un coup d’arrêt à une entreprise qui si elle perdurait encore cinq ans rendrait notre pays méconnaissable de façon irréversible. Et les premières victimes en seraient les gens d’en bas, les invisibles, ceux de la France périphérique, expulsés de la vie publique, dont la parole n’est jamais prise en compte, à qui on applique des lois discutées et adoptés par des institutions où il n’y a pas un ouvrier ou un salarié d’exécution des services. Que l’on matraque, éborgne, ampute, emprisonne s’ils ont le malheur de se mettre en colère ou de vouloir protester.
Il se trouve que ceux-là, la moitié des Français si l’on en croit les études d’opinion ont choisi Marine Le Pen pour provoquer cette rupture. Le bloc élitaire en panique, les insulte et les traite de fascistes, voire de nazis et nous ressort son grand barnum.
Bien sûr, pour 1000 raisons ce choix ne m’enchante, pas mais je sais très bien que ce chantage au fascisme est simplement un mensonge et qu’il n’est que le masque de la peur des gens d’en haut, du bloc élitaire de perdre son emprise sur notre pays. Je n’ai pas besoin d’en appeler aux mannes de mon camarade Louis Aragon pour dire qu’il est impératif de tout faire pour essayer de battre Macron. D’expulser du sommet de l’État le fondé de pouvoir du Capital oligarchique et de la bureaucratie bruxelloise.
J’explique quel est pour moi l’enjeu du deuxième tour de l’élection présidentielle. Je vais donc « faire barrage à Macron » le 24 avril prochain. Ma décision va m’attirer insultes quolibets et anathèmes, ceux qui me connaissent imagineront facilement ce que j’en ai à foutre. Ayant quelques titres à faire valoir, en matière d’antifascisme je n’ai de leçons à recevoir de personne.
Cette décision va aussi susciter de l’incompréhension chez des gens que je considère comme des amis. J’espère simplement qu’ils m’accorderont le bénéfice de la sincérité et celui de la cohérence dans le choix cinquantenaire d’être du côté des couches populaires de ce pays.
CLARIFICATION
À la lumière de quelques réactions, je me suis dit que mon statut d’hier, où je publiais une citation familiale, était peut-être un peu ambigu.
J’entends le clarifier aujourd’hui. En utilisant la même technique, celle de la citation.
Cette fois-ci c’est Winston Churchill qui s’y colle. En partant toujours du 22 juin 1941 et du lancement de l’opération Barbarossa avec l’agression par l’Allemagne nazie de l’Union soviétique.
Churchill avait été interpellé aux communes et il s’était vu reprocher, lui le très solide anticommuniste, d’avoir immédiatement indiqué que la Grande-Bretagne était désormais l’allié de l’URSS de Staline dans la guerre.
Il avait répondu la chose suivante : « Si Hitler avait envahi l’enfer, je me serais débrouillé pour avoir un mot gentil pour Satan ».
Maintenant c’est suffisamment clair, n’est-ce pas ?
Régis de Castelnau
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