Joe Biden et ses alliés anglosaxons comme européens semblent se voir (presque) revenus aux lendemains de la chute de l'Union soviétique quand Bush sénior pouvait encore dire " grâce à Dieu, l'Amérique a gagné la guerre froide". Mais par sa guerre d'agression contre l'Ukraine, Vladimir Poutine lui offre une occasion historique d'affaiblir lourdement la Russie et permet à la coalition occidentale de revêtir la panoplie de défenseure du monde "libre", rassemblant derrière son étendard tous les pays en désaccord avec l'aventure sulfureuse du chef du Kremlin... et pourtant...
L'analyse des votes de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 3 mars, donne une image du monde beaucoup plus contrastée que celle d'une hégémonie sans partage de la"famille occidentale" Si Moscou fut isolé dans ce vote, puisque seules la Biélorussie, l'Erythrée, la Syrie et la Corée du Nord approuvent sa stratégie en Ukraine. les occidentaux ne furent pas plébiscités pour autant. Bien des pays et non des moindres n'entendent plus être soumis à un camp. Pas moins de 35 pays se sont en effet abstenus et 12 autres ne prirent pas part à ce fameux vote. Parmi ces récalcitrants il y a la Chine qui bien qu'alliée de la Russie, souligne que "la crise ukrainienne n'est pas quelque chose que nous souhaitions voir venir car la guerre n'est dans l'intérêt de personne" et doit cesser au plus tôt. L'Inde qui bien qu'alliée des Etats-Unis, n'a pas cédé à leurs pressions, a refusé de s'aligner sur les positions occidentales. 22 pays africains dont le Sénégal ont tenu à marquer leur différence.
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