Histoire d’un naufrage sanglant : Mikhaïl Saakachvili
Mikhaïl Saakachvili : le despote géorgien devenu apatride.
Par Edouard Vuiart
Quand le chef des tchétchènes, Kadyrov, interpelle Zélenski en lui proposant de l’extrader et de le mettre sous protection de Vladimir Poutine qui est le seul à pouvoir le préserver d’un sort comparable à celui de Mikhaïl Saakachvili, cela parait une incompréhensible boutade. En fait quand on connait les mœurs de la CIA face à ceux qu’elle a utilisés dans l’ex-URSS, on comprend mieux de telles recommandations. Nous publions ci-dessous le récit de ce naufrage d’un dictateur géorgien totalement drogué et dont la déchéance n’a pas de limite. Aujourd’hui dans l’indifférence générale, il a été arrêté en GÉORGIE après huit ans d’exil en UKRAINE où il avait tenté une autre carrière avec des dirigeants de son espèce. Une Géorgie dans laquelle la propagande occidentale nous vend une autre héroïne de la démocratie (voir l’article de COMAGUER). Saakachvili a tenté un retour mais il a été arrêté et pour protester il a commencé en octobre 2021 une grève de la faim, mais l’occident et sa propagande l’avaient abandonné, le 20 novembre 2021, il mettait fin à sa grève de la faim. L’ex-président géorgien (2004-2013) avait cessé de s’alimenter le 1er octobre pour protester contre son incarcération à son retour à Tbilissi après des années d’exil en Ukraine. Mais voyons ce qui l’a conduit à un tel destin et pourquoi pour les Russes, l’interpellation de KADYROV est tout à fait logique parce que ZELENSKI peut à chaque moment devenir l’otage de forces encore plus extrémistes, le bombardement du dépôt pétrolier en Russie comme l’empoisonnement et même l’assassinat des négociateurs relève sans doute d’une telle radicalisation. Au passage apprenez qui sont les vertueux propagandistes des droits de l’homme comme RAPHAEL GLUCKSMAN (note de Danielle BLEITRACH histoire et société).
Le 28 mai 2019, le nouveau président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky a rendu sa citoyenneté ukrainienne à l’ex-chef de l’Etat géorgien Mikhaïl Saakachvili, qui en avait été déchu en 2017 avant d’être expulsé du pays par l’ex-président ukrainien Petro Porochenko [ Source]. L’occasion pour Les-Crises de revenir sur le parcours du despote géorgien devenu apatride… et actualisation…
De New York à la Révolution des Roses
Après ses études secondaires, Mikhaïl Saakachvili poursuit ses études à l’Institut des relations internationales de Kiev, avant de recevoir une bourse qui lui permet de passer trois ans aux États-Unis [ Source]. Diplômé des Écoles de Droit de Columbia et de l’université George Washington au milieu des années 1990, il commence à travailler à New York dans un cabinet d’avocats [ Source]. Début 1995, Saakachvili est approché par Zourab Jvania, qui le convainc de rejoindre le parti du président géorgien Chevardnadze et de se présenter aux législatives de décembre 1995 [ Source]. Élu au Parlement de Géorgie, il devient président du comité parlementaire chargé de restaurer et de moderniser le système judiciaire [ Source].
Le 12 octobre 2000, il devient ministre de la Justice du président Chevardnadze et lance une réforme des systèmes judiciaire et pénitentiaire géorgiens. Cependant, à l’été 2001, il accuse le ministre de Économie, le ministre de la Sécurité de l’État et le chef de la police de Tbilissi de bénéficier de trafics et de corruption. Le 5 septembre 2001, Saakachvili démissionne de son poste, considérant « comme immoral [le fait] de rester membre du gouvernement » [ Source]. Saakachvili fonde alors le Mouvement national uni (MNU) en octobre 2001, et parvient à se faire élire président de l’Assemblée de Tbilissi en juin 2002 [ Source].
Le 2 novembre 2003, les résultats des élections législatives géorgiennes sont contestés par l’opposition. Le MNU de Saakachvili proclame alors sa victoire et appelle les Géorgiens à manifester contre le gouvernement Chevardnadze et à initier un mouvement de désobéissance civile pour l’organisation de nouvelles élections [ Source]. C’est le début de la révolution des Roses, l’une des révolutions de couleur ayant eu lieu dans les ex-Républiques soviétiques. Après deux semaines de protestations massives dans un climat de tension croissante, Chevardnadze démissionne de la présidence le 23 novembre 2003, laissant l’intérim à la présidente du Parlement, Nino Burdjanadze [ Source].
[Coup d’état en Géorgie]La suite édifiante sous le titre : "Histoire d’un naufrage sanglant : Mikhaïl Saakachvili"
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