Ukraine : bataille d’Advika par daniel Arias
Daniel Arias a parfaitement raison : au delà de cette bataille que l’on a déjà baptisé le “fort Alamo”ukrainien, ce qui se joue est le contrôle de la Méditerranée avec le danger pour l’UE livrée à la stratégie des Etats-Unis de perdre toutes ses voies d’approvisionnement. Gaza, l’extension du conflit recherché vers l’Iran tout cela parait assez évident mais il faut aussi mesurer à quel point cela provoque au plan international, y compris en Asie pacifique des résistances à se voir traité comme “l’allié” européen. Notons également à quel point Macron et ses “humanitaires” sont en train de franchir les limites de l’engagement réel, le choix de la guerre. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Les forces spéciales russes sont entrées en profondeur dans la ville lors d’une attaque éclair, elles seraient en mesure de contrôler les routes de support ukrainiennes à l’ouest d’Advika.
Plus au nord mais dans l’oblast de Donets les premiers chars lourds Abrhams américains sont apparus probablement envoyés pour retarder la prise d’Advika.
Pour la première fois dans le conflit les russes ont bombardé loin d’Advika avec une arme nouvelle qui n’est ni les bombes FAB500 ni des tirs de lances roquettes multiples.
Au vu des impacts il est probable qu’ils aient engagé les 2s35 Koalitsiya, un obusier automoteur à canon de 152mm annoncé comme celui ayant la plus grande portée de frappe et la plus grande cadence de tir au monde avec une grande précision, 14 coups minutes à 36 km maximum et possibilité de tirer la munitions à guidage krasnopol capables de détruire des véhicules mobiles.
Il est probable que les Abrhams américains seront détruit comme le reste de la ferraille soit par un 2s35, un KA52 ou encore des munitions rôdeuses.
La chute d’advika semble pour l’instant plus rapide que Bakmut et la concentration d’obusiers lourds semble se confirmer, la production de masse du 2s35a été lancée récemment.
Des témoignages de combattants du groupe Akhmat confirment avoir entendu des légionnaires français (faisant de l’humanitaire ?) au service de l’artillerie ukrainienne ainsi qu’avoir entendu parler anglais et bien sûr les unités dites “islamistes” serviteurs de l’OTAN.
Les deux points chauds actuels cachent également le réarmement de la méditerranée et les menaces perçues par les “stratèges” et think tank Européens au sud et à l’est de la Méditerranée avec la montée en puissance des marines algériennes, égyptiennes et turques sur fond de découvertes de gisement d’hydrocarbures et de contrôle des routes maritimes donnant accès aux ports chinois et l’énergie du golfe à l’Europe dans un contexte tension régionales croissantes et d’un possible laissé faire de la part des USA.
La Turquie pourtant (encore) membre de l’OTAN semble un sujet de préoccupation, Turquie à qui certains prêtent la volonté de créer un lac Russo Turc en Méditerranée orientale.
L’Italie et la France pourraient devenir les marines les plus puissantes d’Europe avec une marine grecque au fort tonnage mais vieillissante et disposant de nombreuses îles. La marine espagnole demande aussi une augmentation et modernisation de ses moyens invoquant les tensions en Méditerranée.
L’Algérie protège son territoire par des bulles d’interdiction dont une composante est les sous-marins de fabrication russes capables de lancer des missile de croisière kalibr et ainsi toucher n’importe quel port européen.
Dans un contexte de menaces américaines contre la Chine un embrasement au Moyen Orient ou en Méditerranée couperait l’Europe de ses principales sources d’approvisionnement.
Le transport par terre des marchandises chinoises passe par la Pologne qui elle aussi est dans une course à l’armement et potentiellement un bon candidat pour remplacer l’Ukraine.
Tout semble s’articuler pour une troisième guerre mondiale où les alliances risquent de changer et dont l’enjeu semble bien être les routes commerciales.
Le port de Novorossisk est le premier port Russe et 30% du trafic maritime russe passe par le détroit du Bosphore ; la Turquie également enclavée dépend de l’accès à la Méditerranée tout comme l’Algérie, la Libye et l’Égypte.
La publication Études marines (lien en dessous) affirme page 26, sous la plume d’un vice amiral français concernant l’antagonisme entre deux mondes :
“L’Europe a surtout pêché par aveuglement, suivisme et indifférence, mais sa proximité
géographique
et humaine la place en première ligne.” Toujours dans cette même page
on nous annonce une rivalité liée à une menace liée à la criminalité,
l’immigration, le terrorisme et les diaspora, l’ensemble des thèmes
favoris de l’extrême droite et de la droite, des media que finissent par
partager une opinion publique désinformée. Ce n’est pas la faute des
européens mais des USA nous disent ils.
Je ne sais pas si sa vision est partagée dans les États-Majors des pays du sud et de l’est de la Méditerranée mais cette vision française partagée par l’Italie et potentiellement par l’Espagne est inquiétante dans une UE en quête du gaz et pétrole indispensables à leur survie. Même s’il reconnaît que la meilleure solution serait de parvenir à une entente.
Ce sont également ces personnes qui font les rapports dans les ministères et sont censés guider les choix stratégiques des nations. Leur vision semble essentiellement basée sur la compétition réelle ou supposée entre nations.
Quel rôle veulent ils nous faire endosser ?
Il serait suicidaire de promouvoir une crispation identitaire dont nous pouvons apprécier les premiers résultats en Ukraine et en Israël et tout aussi stupide de penser qu’il ne faudra pas établir de bonnes relations avec des voisins qui revendiquent leur souveraineté.
Les soviétiques, avant la trahison, me semble-t-il avaient compris les enjeux de relations pacifiques entre nation et de leur nécessaire coopération y compris quand les déséquilibres économiques étaient inévitables.
De chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins était appliqué dans une bonne compréhension de l’intérêt commun des peuples et des nations socialistes.
Présentation du 2s35:
Gaz et Méditerranée:
Réarmement en Méditerranée
Études marines:
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