jeudi 23 juin 2022

Macron et de son clan, au lendemain du désastre électoral qu'ils ont subi, cherchent  une solution alternative pour poursuivre leur politique par d'autres moyens. Le débauchage individuel de députés s'avérant insuffisant, le président est contraint d'en appeler au "compromis" pour faire passer sa politique.

Ce qu'il propose c'est de solder au détail la marchandise qu'il comptait vendre en gros. Il veut bien changer le décor, mais garder le thème de la pièce. En artiste chevronné, Macron se fait humble et tel le loup de la fable, il se grime en mère-grand.  

Ces manoeuvres présidentielles auront-elles un impact sur les groupes parlementaires qui se situent aujourd'hui dans l'opposition ?

Jusqu'à présent, la fermeté l'emporte :  les députés LR ont élu à la tête de leur groupe, Olivier Marleix, un "dur" , qui s'est signalé par son réquisitoire au sujet de la cession en 2014 du secteur 'turbines' d'Alstom  aux Américains, par Macron, alors ministre de l'Economie de François Hollande, décision considérée par le député d'Eure-et-Loir comme une trahison. Sa nomination est une indication positive.

Et Marine Le Pen réaffirme l'hostilité de son groupe à  tout soutien à la politique du président de la République, et de son gouvernement. Sans parler, bien sûr, de l'attitude des élus de l'Union populaire, tous groupes confondus, dont celle des Insoumis qui se préparent à déposer une motion de défiance à l'égard du gouvernement présidé par Elisabeth Borne, dans la mesure où celle-ci ne solliciterait pas un vote de confiance. Cette attitude placerait les autres formations face à un  un choix clair : l'opposition franche à la politique d'Emmanuel Macron ou le reniement aux engagements pris devant les électeurs.

La majorité des Français qui ont voté au second tour, a signifié clairement le rejet net et sans bavure de la politique menée ou proposée par l'Elysée. Ces millions d'électeurs  ont mis en échec  les candidats du pouvoir en votant utile pour le candidat d'opposition le mieux placé, quel que soit son étiquette .

Cette situation inédite doit conduire les Français à considérer la situation actuelle comme des plus favorables à une intervention populaire d'envergure, d'abord pour que leur choix électoral soit respecté, ensuite pour gagner la seconde bataille, celle des revendications sociales du monde du travail : en premier, l'augmentation des salaires, retraites et indemnités au niveau de l'inflation avec une indexation automatique sur celle-ci;

Cela ne serait que justice. 

Une occasion nous est offerte de nous rassembler autour de l'Assemblée Nationale le jour où Elisabeth Borne se présentera devant les députés afin qu'un vote de défiance ait effectivement lieu, rappelant leurs engagements à tous les élus des oppositions.

C'est cette pratique - le contrôle populaire des représentants du peuple - que les révolutionnaire des clubs ont pratiqué sous la Première République, au lendemain de la victoire de Valmy, celle du peuple français en  armes contre l'Europe monarchique coalisée, dont nous souhaiterons le 330ème anniversaire le 22 septembre prochain.

Jean LEVY

 

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