mardi 19 juillet 2022

 

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky limoge la procureure générale et le chef de la sécurité en raison de soupçons de trahison

Alors que les services britanniques sont obligés de désavouer les rumeurs concernant les diverses maladies dont serait affligé Poutine et que leurs équivalents US emettent une prudente réserve sur les coups d’Etat le menaçant, notre désinformation nationale poursuit sur sa lancée. A coup de néo-nazis, d’espion du KGB et de porte-parole de l’OTAN, épaulés par des spécialistes de la Russie qui haissent leur objet d’étude, ils continuent à diffuser leurs fake-news et à faire du pitre-Oligarque Zelensky le héros unanime d’un peuple épris d’indépendance. Mais bientôt il n’y aura plus que ces médias et Vincent Boulet, l’homme du secteur international du PCF, pour croire en pareil régime. Visiblement Zelensky lui-même n’y croit plus et ceux qui ont commandé le nettoyage sont probablement les Etats-Unis maitres réels du pays et dont Zelensky n’est que la marionnette. Notons que le chef de la sécurité est celui qui a réalisé le montage des panamas papers qui ont révélé la fortune mise à l’abri de Zelensky. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Franceinfo – Il y a 34 minRéagir|

La procureure générale, a notamment dirigé l’enquête sur les atrocités présumées commises au début de l’invasion par les forces russes dans la ville de Boutcha, banlieue au nord-ouest de Kiev.©

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé dimanche 17 juillet la procureure générale Iryna Venediktova et le chef des services Ivan Bakanov de sécurité du pays en raison de soupçons de trahison de certains de leurs subordonnés au profit des Russes. Les autorités ukrainiennes enquêtent sur plus de 650 cas de soupçons de trahison de responsables locaux, dont 60 dans les zones occupées par les forces russes et prorusses, a expliqué le chef d’Etat lors d’une conférence de presse.

Il s’agit en fait de deux alliés très proches avec qui le président avait mené campagne pour son élection (rappellons que son programme promettait la paix avec la Russie et le Donbass et la lutte contre la corruption endémique).

C’est un véritable coup de tonnerre politique qui a eu lieu dimanche soir, à Kiev, avec la publication de deux décrets présidentiels, qui limogent Ivan Bakanov et Iryna Venediktova, respectivement numéro un du SBU, les services secrets, et du parquet national.

Ces deux décisions interviennent alors que l’État ukrainien semble en train de commencer le grand ménage dans ses services de renseignement et dans l’appareil judiciaire, où l’on dénombre des dizaines, voire des centaines de cas de trahison et de collaboration avec les services russes. Ce sauve qui peut illustre le caractère pour le moins fantaisiste des nouvelles qui nous parviennent sur l’est et le sud du pays et l’accueil réservé à l’armée russe.

Décisions en cascades

Volodymyr Zelensky a justifié ces décisions en déclarant que 651 procédures criminelles pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi avaient été engagées à l’encontre d’employés de ces deux institutions.

Ce week-end encore, un haut-responsable du département Crimée du SBU a été arrêté, accusé d’être un espion du FSB russe. Par ailleurs, l’exécutif rend le SBU responsable d’un sabotage de la défense du sud de l’Ukraine en février et du fait que des dizaines d’agents aient fait défection, notamment à Kherson, et soient passés à l’ennemi en territoire occupé. 

Ainsi, dans le décret qui limoge Bakanov, l’ami de jeunesse de Zelensky, son associé de toujours, la présidence dénonce un « manquement aux devoirs et obligations du poste, qui a causé la perte de vies humaines ».

van Bakanov est comme un frère pour Volodymyr Zelensky. Les deux hommes sont des amis proches depuis leur adolescence. Bakanov, juriste de formation, est devenu l’associé de Zelensky au sein de sa société de production audiovisuelle,

C’est aussi lui qui a monté le système de sociétés offshore du clan Zelensky, révélées l’an dernier dans les Pandora Papers. 

En 2019, lorsque Volodymyr Zelensky se lance dans l’aventure présidentielle, Ivan Bakanov devient un rouage incontournable de sa campagne : il est le créateur du parti politique « Serviteur du Peuple ». 

Aucune expérience dans le renseignement

Zelensky élu, c’est encore à Bakanov qu’il fait confiance en le nommant patron du SBU, les services secrets, alors que son ami d’enfance n’a aucune expérience dans le domaine. 

Résultat, le bilan de Bakanov à la tête des services secrets est extrêmement contrasté : selon plusieurs sources, il a fait preuve de dilettantisme et a délibérément saboté les nécessaires réformes du SBU. 

Les services sont pléthoriques, avec plus de 30 000 employés… ce qui les rend fortement perméables à la corruption et à l’influence russe. 

Ivan Bakanov a d’ailleurs nommé en 2020 des cadres du SBU qui se sont révélés être des agents double du FSB, notamment dans la région de Kherson : la responsabilité de la perte du sud du pays cet hiver pourrait être imputée à ses décisions.

Dans ce contexte de chasse aux taupes russes, Volodymyr Zelensky se voit forcé de sacrifier deux de ses plus proches alliés, qui ont accompagné son ascension politique en 2019.

La procureure générale, a notamment dirigé l’enquête sur les atrocités présumées commises au début de l’invasion par les forces russes dans la ville de Boutcha, banlieue au nord-ouest de Kiev, devenues aux yeux de l’Occident un symbole des “crimes de guerre” russes en Ukraine. Il faut rapprocher ces nouvelles de la découverte de la propagation de fausses nouvelles sur les supposés crimes russes de la part de la représentante de l’Ukraine à l’ONU.

“Un si grand nombre de crimes contre les fondations de la sécurité nationale et les liens établis entre des responsables ukrainiens en charge de l’application des lois et les services spéciaux russes posent des questions très sérieuses aux dirigeants concernés”, a déclaré Volodymyr Zelensky. “Chacune de ces questions recevra une réponse”, a-t-il ajouté en réitérant sa confiance en la victoire ukrainienne et ses appels de fond. Alors que beaucoup de responsables s’interrogent sur la manière dont l’envoi d’armes et de fonds sont détournés par la corruption ambiante.

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