jeudi 14 juillet 2022

Le 14 juillet 1953, sept travailleurs, dont six algériens, sont assassinés par la police

 Le 14 juillet 1953, sept travailleurs, dont six algériens, sont assassinés par la police

Le 14 juillet 1953 – Paris, place de la Nation : 7 morts et 44 blessés parmi des manifestants pour la libération de l’Algérie. AFP

Un épisode tragique de l’histoire de France. Il y a 68 ans, jour pour jour, le 14 juillet 1953, un an avant le début de la guerre d’Algérie, un drame s’est déroulé en plein Paris. A la fin d’une manifestation célébrant la Révolution française, la police parisienne assassine froidement six travailleurs algériens et un syndicaliste français, place de la Nation, alors que résonnent les slogans : « À bas le colonialisme », « Nous voulons l’indépendance ». Une cinquantaine de manifestants sont également blessés.

Derrière ce massacre, un homme : Maurice Papon. Alors secrétaire général de la préfecture de police, il deviendra quelques années plus tard le donneur d’ordre principal des massacres du 17 octobre 1961.

A cinq mois de la fin de la guerre d’Algérie, des dizaines de milliers d’Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui les vise depuis le 5 octobre. Des dizaines d’Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont alors exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine.

Pendant plusieurs décennies, la mémoire de cet épisode majeur de la guerre d’Algérie sera occultée. La tuerie du 14 juillet 1953 reste encore aujourd’hui une histoire quasiment inconnue en France mais aussi en Algérie.

 

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