Sur le pied de guerre
Le bruit des bottes.
Notre guide suprême dans son intention de plus en plus affirmée de laisser une trace dans l'histoire, non seulement de la France mais dans sa mégalomanie galopante, sur celle du Monde, entend réaliser son fantasme suprême. Déjà par deux fois, il avait donné dans le registre belliciste ou belliqueux, n'hésitant pas un seul instant à déclarer la guerre aux gilets jaunes avant de la poursuivre avec la pandémie.
C'est en guerroyant que l'on devient illustre, l'adage vaut la plupart du temps pour les grands hommes qui ont laissé une trace sanglante dans l'Histoire. Il se trouve toujours des gens parmi ceux qui ont échappé à la tuerie pour vanter leurs mérites, chanter leur gloire et célébrer leur mémoire. Notre bon Monarque aspire à pareille récompense en frappant un plus grand coup encore.
L'ambition allant, il a singulièrement haussé le niveau de ses exigences. Après s'être fait la main sur les pauvres gueux de son royaume puis sur toute la population qu'il a asservi le temps des confinements sanitaires, son regard tel l'aigle Corse, se porte désormais sur la Russie. Il ne faut jamais reculer même si l'obstacle parait insurmontable surtout quand ce sont les autres qu'on envoie au casse-pipe.
Notons au passage sur ce dossier, qu'après s'être rêvé futur prix Nobel de la paix en tentant de jouer les intercesseurs ou l'intermédiaire essentiel, il a changé son fusil d'épaule en mettant en branle une toute autre stratégie. Son destin passera par une hécatombe, un désastre pour notre nation mais tout aussi sûrement, un coup d'éclat pour la fin de son mandat et peut-être de notre nation.
Rien n'est trop beau pour lui ni trop terrifiant pour son peuple. Une bonne guerre ça vous remet les idées en place, l'économie à flot tout en élimant tous ceux qui médisent de lui. Une bonne loi martiale et sa cote de popularité retrouvera les sommets tandis que la patrie en danger se rangera sans rechigner derrière son chef suprême.
Il conviendra de profiter bien vite de cet état de grâce car en face, l'agresseur, le méchant, le diable qu'il espère ramener à la raison, se fera un plaisir de balayer l'agité et ses troupes. L'armée française restera dans sa tradition des défaites cinglantes, celle-ci avec le risque prévisible de rayer de la carte ce pays qui ignore qu'il n'est plus grand chose dans la cacophonie des nations.
Seul notre grand timonier pense encore que la grandeur de la France lui donne une place dans ce cirque planétaire. Il roule des épaules, fait de grands moulinets de bras, parle fort, se hausse sur ses talonnettes pour tenter d'impressionner le maître du Kremlin. L'autre de se gausser de ce pantin dérisoire, marionnette pathétique des puissants de l'économie qui baisseront eux aussi pavillon devant l'immense force de frappe.
Il suffira d'une chiquenaude pour mettre à terre une armée qui n'a plus les moyens de ses ambitions, qui ne dispose plus de matériel de projection en état et qui n'a presque plus d'armes en stock. Les effets de manche du général en chef n'y changeront rien. Il se contentera d'amuser la galerie avant que le méchant Vladimir sonne la fin de la récréation.
En espérant qu'il se montre assez patient pour lui donner le temps de rétablir la situation plus que critique pour les élections européennes et qu'il daigne patienter pour que les JO « olympitres » constituent son bâton de maréchal délogé, avant que de prendre la porte sous les sifflets de la foule. Si ce n'est pas le cas, nous devons nous attendre à verser des larmes et des torrents de sang dans des sillons qui se contenteront de notre sang.
Quand on n'est pas de taille à jouer les va-t-en-guerre, il est prudent de savoir rester à sa place. Hélas, ce triste personnage n'a jamais su le faire et s'apprête à mettre un point fatal à son effroyable règne.
Nabum
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