Jusqu’où allons-nous supporter ces tripatouillages ?
Déni démocratique, Yaël Braun-Pivet est reconduite[i] au perchoir de l’Assemblée nationale ! Lorsqu’elle avait dès le lendemain de la défaite de son parti aux législatives annoncé qu’elle voulait récupérer son poste, certains journalistes et les électeurs avaient trouvé les ambitions de madame indécentes. Sauf, qu’en macronie, tout a été fait de manière à piétiner la constitution, les traditions républicaines et toute décence bue. Le royaume de « on n'en a rien à faire de votre vote, de vos voix, ce que vous ne nous avez pas donné, on va le reprendre par la force, la ruse en tordant les règles de l’assemblée »… Et après nous, le déluge ou l’apocalypse à la suite des velléités guerrières de Macron en Ukraine ! Ces gens-là, et nous l’avons vu depuis plus de sept ans, sont prêts à tout. Jamais une équipe gouvernementale n’a été aussi cynique, sectaire et totalement hors sol, n’écoutant que elle-même et son « grand chef jupitérien de rien. »
Le Monde fait la promo : dans Le Monde de ce matin détenu par les milliardaires Xavier Niel, Matthieu Pigasse et le groupe espagnol Prisa : « Elle (Braun-Pivet) est l’un des symboles de cette génération de macronistes issue de la société civile qui a fait irruption dans la vie politique française en 2017. Sus à l’ancien monde. « Les Français ne veulent plus des professionnels de la politique qui font carrière », déclarait encore Yaël Braun-Pivet il y a deux ans. Réélue présidente de l’Assemblée nationale, jeudi 18 juillet, à 53 ans, elle s’installe pourtant dans un parcours politique qui prend de l’épaisseur. »[ii] … Et du professionnalisme, mais on n’est plus à une aberration prête avec cette "élection" alambiquée sur fond d'alliance olé-olé !
Macron, Mister rien à péter de vous : d’abord une dissolution en quatre minutes suite à la défaite des européennes. Élections n’ayant rien à voir avec l’Assemblée nationale. À croire, qu’il souhaitait nous faire subir un gouvernement d’extrême droite qui, après deux ans plus catastrophiques que sous son mandat, lui permettrait sa réélection en 2027, car, pour un troisième mandat, c'est déjà dans les tuyaux. Le soir du premier tour, pas un mot suite à la large victoire du RN. Durant la semaine de l’entre-deux-tours, il s’est agité, brassé du vent comme à l’accoutumée. Les résultats du deuxième tour tombent et c’est la gauche « unie » qui l’emporte ; son parti fini second grâce aux désistements des concurrents du NFP[iii], à ce moment où on a oublié qu’ils étaient accusés d’antisémitisme et trainée dans la boue depuis des lustres… Au 1ᵉʳ tour, il était estimé que son parti aurait au mieux soixante-dix députés, au second tour, ils sont dans les cent cinquante. Aucun commentaire le soir, et le lendemain, il part pour la semaine aux U.S pour le sommet de l’OTAN, et glisse une lettre adressée aux français, où dans celle-ci, il écrit « Enfin, personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires. »[iv] Ce qui ressemble à la composition de majorité relative qu’il a eu de 2022 à 2024… Depuis lors, ce petit monsieur se tait et laisse ses sbires continuer à détruire le pays, car, beaucoup d’entre eux sont devenus députés et ministres à la fois, et qui continuent d’appliquer avec zèles certaines réformes antisociales. Il a même refusé la démission de ce pantin d’Attal, puis l’a finalement accepté tout en lui demandant de gérer les affaires courantes. Prendre les mêmes et continuer contre une grande majorité de la population du pays, cas unique dans une démocratie occidentale, ce qui fait les choux gras des publications étrangères, qui ne se gênent pas de crucifier le peuple de France… Qui il ne faut pas oublier s’est construit à coup de révolutions, la dernière en date étouffée fut celle des Gilets Jaunes.
L’assemblée, comme un coupe-gorge antidémocratique : les « alliances » de guingois vont bon train, et sont illustrées par cette intronisation de Braun-Pivet. Cela s’est joué en trois tours, où le communiste André Chassaigne menait, puis, trois concurrents se sont désistés pour enfin faire gagner cette dame de treize voix. Et ce n’est que le début. Ce vendredi 19 juillet, les postes importants vont être distribués, et il est fort à parier que les partis de gauche vont se faire dépouiller par cette droite conservatrice et cette extrême droite devenue fréquentable. Parmi ces baronnets de la démocratie, pas une seule seconde traversera leur esprit que la volonté du peuple est foulée aux pieds et jetée aux orties. Faisons comme ci… Rien n’avait été fait ! Ces élus ont tellement pris l’habitude au fil des ans de s’asseoir sur la volonté et les demandes d’un peuple opprimé, qu’ils ne cherchent même plus à faire semblant d’être les représentants du peuple, mais tout bonnement les représentants des intérêts de leur caste. Pendant ce temps, Macron compte les points et se frotte les mains en voyant les partis de gauche s’entredévorer et sait que ses affidés vont faire le job jusqu’au bout : retourner l’élection à l’avantage de son parti et de la droite, avec en sous mains des députés RN en soif de gratitude bien placée et rémunérée. Cet après élection est à l’image de ce petit monarque : l’intérêt supérieur du pays n’est plus qu’un avatar, la volonté de protéger les ultra-riches n’a jamais été plus prégnant, la destruction du modèle sociale va continuer, le mépris ouvert de ce petit homme ne fait que grandir et surtout cette olympiade des riches dans un pays indigent symbolise toute la dérive du fric des temps macroniens. Nous sommes sur la voie du nihilisme et allons heurter le mur de la honte… Celle qui fait rougir jusqu’au sang.
Le peuple de France a tenté de se ressaisir, peut-être mal en portant un Bardella si haut, mais au moins les gens sont venus en masse pour déposer leur bulletin. Au final, il est visible que le processus démocratique en France est totalement dévoyé. Le référendum de 2005 aurait dû être un red flag lorsque Sarko, en 2008, fit retourner ce vote en un « oui » à la constitution européenne, qui avec le recul nous enterre. Dire que la von Leyen est reconduite en dit long sur ce qu’est la pourripolitique actuelle. Donc, ce qui se passe en France, pays particulièrement en mode mensonge : il n’y a pas de liberté de penser, car les médias sont là en chiens de garde, il n’y a pas d’égalité, parce que, le nombre de sans maison augmente, le nombre de sous le seuil minimum de 980 euros augmente, les smicards aussi, et les 10 premiers milliardaires français accumulent + de six cents milliards entre eux. Quant à la fraternité… De sortie ! Ne pas penser à la voix de la rue, car les troupes qui protègent la macronie sont surentrainées pour taper, éborgner et mutiler. Aller à une manif de nos jours veut dire pour les chanceux de terminer en GAV et pour les poissards à l’hôpital.
Macron et les siens ne nous donnent que ça :
Les brebis de Panurge attendent au vestiaire
Les visas escomptés percutent sur l'azur
La queue chez l'épicier jouit contre le mur
Miserere Seigneur du fond des muselières[v]
A nous de refuser…
Georges ZETER/juillet 2024 Agora Vox
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire